Je souhaiterais mettre en lumière une réflexion essentielle sur le tambour chamanique, qui va bien au-delà d’un simple apprentissage technique ou d’une maîtrise des gestes. Le tambour est avant tout une extension de l’âme, une passerelle entre les mondes, un allié vivant avec lequel il est possible d’entrer en résonance.
On peut apprendre les rythmes, suivre des protocoles ou imaginer une porte et un esprit animal, mais le tambour ne se limite pas à cela.
Il appelle à une ouverture sincère, à un dialogue intérieur et à une connexion profonde avec le sacré. Plus qu’un instrument, il devient un partenaire, un guide, une monture qui répond à l’authenticité et à l’abandon.
Depuis mon enfance, mon chemin fut marqué par de multiples connexions jusqu'a cet accident de moto, me plongeant dans un état non ordinaire de conscience.
Des voyages dans des mondes invisibles que je ne comprenais pas, et un beau jour, il y a 3 ans, un appel profond me lie au tambour. Une relation intime qui se construit et se vit dans l’instant, un fil des jours . Ce n’est pas tant une question de volonté que de disponibilité, de réceptivité.
C'est là, inscrit dans mes cellules, mes mémoires.
Et vous? Comment votre relation avec le tambour s’est-elle transformée au fil des années? Quels enseignements vous a-t-il transmis?.
Ces mots touchent à l’essence même de ce qu’est le Tambour dans sa dimension sacrée. Il ne se plie ni à la volonté ni à l’illusion du contrôle. Sa majesté appelle à une humilité totale, à une présence dépouillée de tout artifice.
Pour qu’il se révèle pleinement, il exige une reddition, un abandon du désir de posséder ou de maîtriser.La mise à nu dont je parle est un chemin exigeant mais libérateur, où l’ego se dissout pour laisser place à l’être relié.
C’est en s’alignant avec la danse entre Terre et Ciel que le Tambour devient alors bien plus qu’un instrument : il devient le souffle d’un lien ancien, un véhicule pour l’immensité qui traverse et unit tout.
Cette expérience de transparence et de dissolution que je décris est d’une grande profondeur.
Dans ces instants où le "petit personnage" s’efface, quelles sensations ou visions émergent-elles pour vous ?
La maîtrise du Tambour n’est pas un apprentissage, mais une initiation.
C’est un processus intérieur qui nous invite, ensemble, à réunifier les parties de nous morcelées, à lâcher nos structures artificielles, nos peurs, et nos besoins de contrôle.
J'entends par là, de lever les voiles sur votre âme blessée que l'on occulte inconsciemment et que l'on décris a tort comme "morceau d'âme arrachée".
Votre âme n'est pas et ne sera jamais éparpillés, elle sera simplement invisible pour ceux qui ne peuvent pas voir leur propres blessures.
Grâce à cet instrument millénaire, peu à peu, nous levons les interdits, nous rouvrons nos cœurs et nos sens endormis pour nous rapprocher de la pureté de notre essence.
Tel un diamant aux mille facettes, nous apprenons à voir, à ressentir, à contacter "Tout Ce Qui Est" sans le déformer, sans l’interpréter, sans nous l’approprier, sans nous y identifier.
Dans cette immuable présence d’Amour et de Lumière, nous nous abandonnons progressivement dans l’Océan de la Vie, et la Source peut alors nous traverser plus librement.
Alors le Tambour nous révèle, nous soigne et nous propulse.
Il nous enseigne, nous transforme, et rouvre les portes de la mémoire du monde.
Depuis le grand cœur universel, il réactive la pulsation primordiale au fond de nos cellules. Il réveille notre potentiel divin originel et déplie l’information de notre plus beau devenir.
C’est ensemble, dans cette union sacrée avec le Tambour et la Vie, que nous nous reconnectons à l’essentiel, que nous vibrons à l’unisson avec l’Amour et le Souffle du Tout.
(
novembre 2024)
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