Bonjour,
​Plongez dans l'univers des Dogons peuples fascinant du Mali dont les traditions millénaire sont lie à la terre et aux élèments.
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Voici une sélection de vidéo que l'ont retrouve sur youtube pour en savoir un peu plus sur ces peuples premiers, mais également sur Jean-Marc Bonnet-Bidaud et Germaine Dieterlen.
MALI au pays des DOGONS et des HOMMES BLEUS
SIRIUS, L'ÉTOILE DOGON
Conférence donnée par Jean-Marc Bonnet-Bidaud
"Sirius, l'étoile Dogon"
(CNRS 1999)
Germaine Dieterlen et les Dogons
Les Dogons et Sirius : Mystères d’un savoir ancestral
Un peuple enraciné entre ciel et terre
Installés sur le plateau de Bandiagara, au sud-est du Mali, les Dogons vivent entre falaises, plateaux rocheux et plaines arides. Ce cadre naturel a nourri une civilisation riche, marquée par une architecture unique, des danses rituelles et une spiritualité profondément ancrée dans la nature et le cosmos. Leur histoire, marquée par une migration depuis la vallée du Niger pour fuir les persécutions islamiques, témoigne d’une quête à la fois physique et spirituelle.
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Une cosmogonie céleste d’une étonnante précision
Au cœur de la pensée dogon se trouve une cosmologie complexe, transmise oralement de génération en génération. Leur mythe fondateur s’articule autour d’Amma, le dieu créateur, à l’origine de l’univers à partir d’un œuf cosmique. Dans ce récit, l’étoile Sirius occupe une place centrale.
Connu sous le nom de Sigui tolo, Sirius est pour les Dogons accompagné de Po Tolo, une étoile invisible à l’œil nu, extrêmement dense, qui accomplit une révolution autour de Sirius tous les 50 ans. Ces descriptions étonnamment précises correspondent à Sirius B, une naine blanche découverte par les astronomes occidentaux en 1862.
Plus étonnant encore, les Dogons évoquent Emme Ya, une troisième étoile plus grande mais moins dense que Po Tolo, accompagnée d’un satellite. Ce corps céleste, parfois associé à une hypothétique Sirius C, reste encore non confirmé par la science contemporaine.
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L’étonnement des chercheurs occidentaux
Ces savoirs ont été révélés au monde par les ethnologues Marcel Griaule et Germaine Dieterlen dans les années 1930 à 1950. Au cours de leurs enquêtes, Griaule fut initié aux mystères cosmologiques par Ogotemmêli, un sage dogon dont les récits mêlaient science, spiritualité et symbolisme.
Cette précision a suscité de nombreuses interrogations : comment un peuple sans outils modernes a-t-il pu connaître des informations que l’astronomie occidentale n’a validées que bien plus tard ?
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Hypothèses et controverses
Plusieurs théories tentent d’expliquer cette connaissance :
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Transmission indirecte : les Dogons auraient pu intégrer des éléments venus de missionnaires, voyageurs ou scientifiques.
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Coïncidence symbolique : les correspondances avec la science moderne ne seraient que le fruit de l’interprétation, amplifiée par une lecture occidentale des mythes.
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Origine extraterrestre : selon une théorie marginale, les Dogons auraient été en contact avec des entités célestes appelées Nommo, mi-hommes mi-poissons, descendus du ciel pour transmettre leur savoir.
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Entre mythe et science : une vision du monde singulière
Quelle que soit l’origine de ce savoir, ce qui frappe, c’est la cohérence symbolique de la cosmogonie dogon. Pour eux, le ciel est un espace vivant, sacré, en relation constante avec la terre. Chaque étoile, chaque mouvement céleste participe au cycle de la vie, de la mort et de la renaissance.
La relation entre les Dogons et Sirius dépasse le simple cadre astronomique : elle témoigne d’un dialogue ancien entre l’homme et l’univers, entre ce qui se voit et ce qui se pressent. Leur tradition rappelle que science et spiritualité peuvent parfois parler d’une même réalité à travers des langages différents.